Villégiature et caramels mous.

 

Mais où est-elle donc passée ?

Vouée à un été de révisions intensives et au bouclage de mon mémoire en attendant septembre et le sacro-saint examen, j’ai pris la liberté de m’accorder 15 jours d’escapade.
Sans internet. Sans réseau téléphonique.

SANS RÉSEAU TÉLÉPHONIQUE. (Oui, ça existe encore.)

Cet endroit se situe en campagne charentaise, dans les environs de la belle ville d’Angoulême (que je vous conterais une autre fois) là où la légende locale parle de fameuses pantoufles.

Un lundi gris et pluvieux comme le nord seul nous en offre, je me suis enfuie par l’intermédiaire de mon grand amour le TGV, filant à 300 km en direction de ce haut lieu de villégiature aux senteur de melon et de cognac.

France

Je suis arrivée à l’heure bénie de l’apéro local, épanouie sous les 25°C ambiants.

Avec tout mes remerciements au pineau blanc de Mr Pinard (qui porte si bien son nom !) et à la cuisine méridionale d’Anne (qui détient la recette du roi du cassoulet de Castelnaudary, mais chuuuut, c’est un secret.)

Qu’ai-je fait, a part déguster, me demanderez-vous ?

J’ai admiré. Je me suis rempli les yeux de soleil, de couleurs éclatantes, d’odeurs, de saveurs, de beauté, de grandeur, de petitesse, de délicatesse.

Et c’était bien meilleur que les caramels mous.
C’était du moelleux absolu.

La Charente est mon caramel mou.

Il y a des questions qui reviennent inévitablement, lorsque l’on rencontre une personne inconnue, et je déplore tout comme Saint-Exupéry que notre amour ou non des papillons n’en fasse pas parti.
D’où viens tu ? 
Si l’on ne sait jamais vraiment ou l’on va, on sait généralement d’où l’on viens. Facile. Ou pas.
Je suis née là, j’ai grandi ici, j’ai vécu la-bas.
Je suis d’ici, de la-bas, et même d’ailleurs.
Je suis  angoumoisine, lyonnaise, st-quentinoise, lilloise, amiénoise.
« On est de son enfance comme on est d’un pays » dit encore ce cher St Ex.
Alors je serais de Charente.

Glande

On the Road (again & again)

 

J’ai découvert le TGV à l’aube de mes 7 ans.

Vous voyez a quoi ressemble un fan de Disneyland ? (si non, c’est par là.)
Eh bien mon Disneyland a moi, c’est le TGV.

J’y retourne dès que je peux, j’engloutirais toute ma (maigre) fortune dedans, et rien que le voir me donne un immense sourire et des papillons au ventre.
Mais pourquoi donc ?
Parce que ça a été le premier transport en commun que j’ai pris toute seule.
C’était le symbole des vacances, de l’évasion vers des paysages tous plus beaux les uns que les autres, des apéros aux terrasses fleuris, des accents chantants.
Revoir des gens que j’aime et que je ne vois que trop peu.
J’ai découvert peu à peu d’autres lignes, d’autres gares, d’autres paysages et d’autres accents qui caresse l’oreille.
Je me suis perdue, je me suis trompée de direction, j’ai bien failli dormir dans des gares.
Et j’ai toujours retrouvé mon chemin.

J’ai repris mes lignes ferroviaires amoureusement le weekend dernier, en passant par Orléans, où j’ai pu visiter la ville et surtout, faire un bisou de passage a Mr Chat.

Qui est Mr Chat ?

Nom de l’oeuvre de Thoma Vuille, qui a commencé a répandre ce charmant chat orange au sourire intriguant sur les murs de la ville en 1997. On l’a retrouvé un peu partout en France à partir des années 2000, et aujourd’hui dans les grandes villes du monde entier.

Pourquoi j’aime Mr Chat ?

Parce qu’il est orange, gros, qu’il a le même sourire que moi quand j’imite les hamsters, et qu’en vrai il serait sacrément doux.
Parce qu’il a contribué a sauver mon bac en me servant de référence artistique, originale par dessus le marché.
Parce que je le trouve beau et attachant.

Je le croise régulièrement en version noir et blanche, sur le fond du quai n° 15 de la gare d’Austerlitz.
Il est notamment apparu il y a quelques mois, pour mon plus grand plaisir, sur les murs d’Euralille, en face du Tri Postal !

Si vous le croisez au détour d’un mur… Rendez lui donc son sourire.

mr chat & gnhiii

Baisers Chocolatés !